Carnet de bord: remise en route du ST Book | blogatom.

Il y a bien bien longtemps en 2008, j'avais publié un article sur un ST Book que j'avais trouvé dans un magasin de musique en Allemagne. Il était encore dans son emballage d'origine, ce qui est assez rare pour cette machine.

Je l'avais déballé et pris quelques photos, mais je n'avais pas eu le temps de faire un article complet à l'époque. J'ai d'ailleurs mis à jour les deux articles pour corriger les photos qui étaient cassées. J'ai remarqué au passage que mes photos stockées sur Flickr avaient été utilisées sur plusieurs sites, comme assez récemment sur Boing Boing: Atari ST Book laptop among the rarest treasures of the 16-bit era.

Je me suis récemment décidé à ressortir le ST Book du stock pour le tester. Il est toujours en superbe condition, par contre il s'est avéré qu'il ne démarrait pas, en affichant quatre bombes au démarrage (voir les photos ci-dessous)… J'ai donc décidé de tenter une réparation, ce qui m'a pris pas mal de temps, avec de des recherches sur le net, des commandes de pièces, et des tests. J'ai pris soin de prendre des notes et des photos au fur et à mesure, et je reproduis ici mes notes de façon résumée, au cas où ça pourrait aider quelqu'un d'autre!

ST Book disassembly

18 janvier – premières manips

Je démonte sagement la bête, remplace le disque dur d’origine par un adaptateur IDE → Compact Flash et crée une image disque dans l’émulateur Hatari. Avec le driver Cécile, je fais trois jolies partitions de 256 Mo. Tout semble prêt… mais, au démarrage, le ST Book m’accueille toujours par ses fameuses 4 bombes. Pas glop. D’après cette thread très utile sur Exxos Forum, ça pourrait être un problème avec le TOS 2.08 du ST Book.

22 février – piste EmuTOS

Je déniche une image « prête à booter » basée sur EmuTOS. Miracle : l’écran affiche « Load EMUTOS.SYS » puis… extinction subite. Plus de bombes, mais toujours pas de système.

15 mars – victoire (temporaire) avec HDDRIVER

La démo HDDRIVER boote, preuve que la machine lit enfin la carte CF. Toute euphorie retombe quand ma propre image IDE refait exploser les bombes. Je suspecte alors l’éternelle histoire d’endianness (les octets inversés entre PC et Atari). Les utilitaires de « byte‑swap » refusent de coopérer : retour à la case départ.

22 mars – panne matérielle en vue

En scrutant la carte mère, je découvre le condensateur C235 carrément décollé. Difficile de savoir s’il est coupable, mais je préfère ne plus alimenter la machine tant qu’il n’est pas remplacé. Une commande de condos CMS et d’outillage rejoint aussitôt le panier. J’en profite pour commander un adaptateur PLCC44 pour mon programmeur d’EPROM, histoire de tester si un nouveau TOS pourrait résoudre le problème des bombes au boot.

6 avril – petites galères de soudure

Premier essai de soudure : le pad refuse obstinément d’accrocher l’étain (mon vieux fer sans thermostat n’aide pas). J’investis donc dans un fer réglable, un stylo fibre de verre pour décrasser les pads… et un second adaptateur PLCC44, le premier n’étant pas au bon format !

12 avril – renaissance sous TOS 2.08

EPROM fraîchement flashée avec un TOS 2.08 US patché : l’interface passe en anglais et, surtout, plus aucune bombe. Le ST Book boote sur son ROM Disk, je lance BOOKFMT.PRG : deux heures de marquage de secteurs plus tard, quatre partitions apparaissent et le driver se copie tout seul sur C:.

Depuis : démarrages stables, accès disque nickel.

Bilan (provisoire)

Ce qui marche :

À finir :

En deux mots

Entre drivers ésotériques, flash d’EPROM et soudure maison, le ST Book s’est montré capricieux, mais il redémarre enfin sans bombes ! Reste quelques soins de finition avant de lui faire découvrir le XXIᵉ siècle… et de (re)lancer Bolo dans le train, comme en 1993.